Alors qu’aujourd’hui Paris n’est plus qu’à 10 heures de vol de Pékin, que les modes de communication se sont multipliés, combien sommes-nous à rêver de revivre pareille aventure ? Livrés à eux même, ces pionniers, avec pour règle essentielle la notion d’entraide – valeur nécessaire et minimum à la réussite d’un tel projet – ont su tracer une ligne de Pékin à Paris et marquer l’imaginaire collectif de leurs contemporains.
Passionnés par l’Histoire, attirés par les grands espaces, curieux de l’ailleurs, nous souhaitons nous prouver que ce qui fut possible il y a un siècle l’est toujours aujourd’hui. Ainsi, à notre tour, nous avons décidé de commémorer l’évènement en suivant la ligne tracée par ces grands explorateurs.
Pour rallier Paris au départ de Pékin, nous avons fait le choix d’un véhicule ancien puisqu’il s’agit d’une Citroën 5HP, un modèle "Torpédo" datant de 1924. Les raisons de ce choix sont multiples. Tout d’abord, le poids, les dimensions et la puissance de ce véhicule correspondent peu ou prou à ceux arborés par la Mototri Contal d’Auguste Pons, le véhicule le plus petit et donc le plus léger engagé sur le raid en 1907. De plus, la Citroën 5HP est un bon compromis puisqu’elle offre un niveau de technologie équivalent ou presque à celui des deux "voiturettes légères" engagées par le marquis de Dion. Enfin, la 5HP fut l’un des premiers véhicules produits en série à 80 000 exemplaires.
Encore très représentée de nos jours, "favorite" de bien des collectionneurs, on trouve pour la réparer communément des pièces originales ou même refaites. Ce dernier point est primordial quand il s’agit de préparer un véhicule qui, de "gré ou de force", devra couvrir une distance supérieure à 16 000 km à une vitesse moyenne de 40 km/heure.
Pour respecter la nature même de ce raid, nous voulons refaire à l’identique le parcours originel et ce, sans assistance. Comme à l’époque, notre véhicule sera transporté par cargo au départ du Havre jusqu’au port de Tianjin, à une centaine de kilomètres de Pékin. Le départ est prévu le 1er août 2007. En prenant en compte l’amélioration de l’état des routes et en roulant dix à douze heures par jour, nous prévoyons de rejoindre Paris le 15 septembre de la même année.
Conscients du caractère ambitieux de notre projet mais résolus à le mener à son terme, nous voulons mettre tous les atouts de notre côté pour y parvenir et avons décidé de faire appel au mécénat et au sponsoring pour couvrir une partie des dépenses.
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