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lundi 27 août 2007

On parle de nous (4)




Depuis le début de leur périple, Élise et Fabien ont déjà pris quelques habitudes. Il en est une parmi d'autres, celle de tenir régulièrement informer le quotidien La Voix du Nord, par quelques articles qu'ils confectionnent eux-même, comme des envoyés spéciaux du journal, témoins de leurs propres aventures. En voici la teneur.

"Faux départ… ou vrai départ à la chinoise

Cinq jours que nous sommes à Pékin. Cinq jours… une éternité ou presque. Trop sûrement pour nous qui attendons depuis de longs mois le moment du départ. A dire vrai, le temps passe vite ici. Entre la découverte d’une mégalopole tentaculaire et étendue comme la Belgique, de ses avenues larges comme des autoroutes, de ses fabuleux monuments hérités des dynasties Ming et Qing, les journées se suivent et ne se ressemblent pas. Reste l’attente… cette attente, cette espérance presque, qui, même quand on est occupé de mille et une choses à faire et à défaire, semble défier la logique du temps qui passe. Car le temps passe. Cinq jours déjà depuis notre arrivée. Mais heureusement, il n’y a plus long à attendre. Demain, mercredi 1er août, le départ de notre aventure est programmé devant le Centre Culturel Français. Au programme : conférence de presse pour les médias français et chinois, le tout, en présence d’Hervé Ladsous, Ambassadeur de France en Chine. Plus qu’une journée à patienter…. Tout est prêt ou presque… enfin, rien ou presque. Il nous manque le maillon essentiel, celle sans qui notre périple n’aurait de raison d’être : notre partenaire, la fameuse Citroën Torpedo 5 HP, affectueusement surnommée la "vieille dame". Elle aussi attend son heure, lovée dans son container, simple écrin de ferraille qui l’abrite depuis plus d’un mois. Retenue à cette heure par les douanes locales qui chinoisent plus qu’elles n’autorisent, elle s’épuise à ne rien faire, à rester immobile, fixée à des sangles… à ne pas rouler surtout, elle qui est née pour cela. L’administration chinoise nous joue un nouveau tour et un mauvais. Mais à ces petits jeux, nous perdons toujours. Du temps, de la patience aussi. A l’heure qu’il est, il n’est plus l’heure. Il nous faut retarder notre départ. Quelle déception ! Après tant de préparatifs... adieu conférence de presse, au revoir Monsieur l’Ambassadeur, vous-même qui aviez tenu à décaler votre départ de Chine d’une journée pour assister au notre. Au revoir et comme on dit aux douanes, "Bienvenue en Chine"…
Élisabeth Pette & Fabien Hamm
Des Routes et des Hommes"

"Conduire en Chine : mode d’emploi

Enfin ! Nous y sommes sur ces routes chinoises tant désirées. Depuis le 3 août 2007, nous les dévorons des pneus. Notre raid Pékin-Paris 2007 a "enfin" démarré. Que le chemin fut long pour arriver à ces dites routes. Les affres de l’administration chinoise n’auront, au final, pas eu raison de notre patience. Précisons tout d’abord qu’un étranger n’est pas autorisé à conduire en Chine… sauf autorisations spéciales. Et pour les obtenir, il est nécessaire de s’armer de courage, de patience et… d’être accompagné d’un très bon interprète. Vous aussi, l’idée vous tente de conduire en Chine ? Voici la marche à suivre. Tout d’abord, il faut du temps, beaucoup... Près de trois mois en tout pour préparer le dossier et franchir les étapes. Vous devrez en effet tour à tour convaincre les ministères des Armées, de la Sécurité Publique et du Tourisme. A l’issue, si tout se passe correctement, vous vous verrez remettre un permis de conduire temporaire ainsi qu’une plaque d’immatriculation chinoise décrivant votre parcours en détail. Étrangement, le jour où vous serez sensé venir chercher les précieux sésames, il vous faudra sûrement encore patienter… Ce ne peut être si simple. Vous êtes en Chine. Au "Vehicle Management Bureau", alors que vous penserez être proche du but, on vous assènera à coup sûr un terrible : "Un formulaire est manquant. Retournez au bureau 1031, troisième étage, couloir gauche". Nouvelle attente et cette fois, ce seront de nouvelles photos d’identité qui vous feront défaut. Rageant ? Un studio photographique sera à votre disposition trois bâtiments plus loin pour une poignée de yuan. Il vous faudra encore vous soumettre à un rapide examen médical à l’hôpital. Tout y passera : la vue, la taille, le poids… à ne rien y comprendre. Cerise sur le gâteau, un dernier entretien avec un officier de police soucieux des règles de sécurité. Tout cela pour ça nous direz vous ? Croyez nous, le jeu en vaut vraiment la chandelle. Nul besoin d’insister longuement sur notre bonheur d’être au volant de notre "vieille dame" avec en arrière plan la Grande Muraille de Chine, il est visible non ?
Élisabeth Pette & Fabien Hamm Des Routes et des Hommes"

mardi 14 août 2007

Douane sino-mongole

C'était il y a 4 jours. Élise et Fabien quittaient la Chine et disaient adieu à leurs guides, Yang et Benoît. Après une nuit à Erenhot, ils arrivent à Erlian pour passer la douane. Un changement de taille s'offre alors à eux : la luminosité du ciel et un air beaucoup plus pur.


Dernier garage en Chine

A Erenhot, pas moins de 3 langues cohabitent

Bye bye, Yang et Benoît

Nous ne sommes pas les seuls et l'attente s'impose


"Vous avez quelque chose à déclarer ?"


Enfin, on respire !

dimanche 12 août 2007

1907 - L'enfer chinois

Il y a 100 ans, les voies de circulation en Chine, extrêmement rustiques et semées d'embuches, n'étaient absolument pas appropriées aux Chi-Cho, dont les poids et les encombrements firent souffrir leur conducteur, mécanicien et porteurs. Dès la sortie de Pékin, les 5 voitures engagées dans l'expédition connurent les pires difficultés à rejoindre les plaines de Mongolie. Tout reposait alors sur la persévérance et l'incroyable entêtement des pilotes, qui mirent à rude épreuve les mécaniques et les hommes.

"La piste, dans la paroi rocheuse, devenait maintenant tellement difficile qu'il fallait s'armer de pioches pour araser le haut des blocs. On dut planter des pitons et y passer des cordes, pour hisser les voitures ; ou parfois, au moyen de leviers, soulever les machines, pour permettre aux roues de passer. Une pente plus douce se présenta, avant des descentes tellement raides que tous les hommes n'étaient pas de trop pour retenir les véhicules. Pour les pilotes qui tenaient le volant, freins serrés, ces moments-là étaient les pires. Souvent les coolies devaient lâcher les cordes ; les voitures échappaient à tout contrôle, au moment même où une précision absolue eût été nécessaire pour éviter que les rochers ne déchirassent quelque organe essentiel."

Guizzardi resta toute la journée penché sur son volant, se sentant défaillir
lorsque le différentiel cognait contre les rochers


"Le déjeuner terminé, on commença l'ascension de la chaîne des Yean Chan, la seconde des grandes chaînes montagneuses et étagées qu'il fallait gravir avant que les voitures ne pussent enfin rouler sur le plateau de Mongolie. Les cols se resserrèrent et la pente s'accentua. Équipage et porteurs se préparèrent à une lutte plus sévère. Pioches, pelles et leviers entrèrent en action. Il fallait creuser la roche, combler les ornières, soulager la voiture, qui gémissait sur ses ressorts."

"La pente devint un cloaque de boue noire, dans laquelle la voiture s'enfonçait de 30 centimètres. Tout l'équipage se mit aux cordes ; à chaque pas, les hommes arrachaient péniblement leurs bottes de la boue collante. Devant eux s'étendait un champ de paddy, qu'il était impossible de contourner, la voiture s'immobilisa définitivement."

L'Itala, embourbée, fait halte dans un champ de paddy près du Hun-Ho

"L'étroite piste se composait uniquement de rochers pointus et branlants. Ils ne tenaient pas, ne formaient même pas un passage, mais étaient restés là où le fougueux torrent les avait roulés. Les roues se coinçaient entre ces pierres, les déplaçaient, les projetaient contre la boîte de vitesses ; le châssis craquait, comme faussé par ces journées de traction insensée. Les réponses des porteurs aux exhortations du comprador arrivaient étouffées, inarticulées, tel un choeur de drogués. La gorge devenait maintenant un V si étroit que la voiture roulait presque sur champ, les roues de côté se tordant sous son poids. Lorsqu'une pointe de rochers barrait entièrement le passage, il fallait l'attaquer au pic..."

Les De Dion viennent à bout d'un des ponts du Cha-Ho

Les porteurs des De Dion prennent le temps de fumer une pipe d'opium


Extrait du récit d'Allen Andrews
La course PÉKIN-PARIS 1907
Édition : PLON
Dépôt légal : 2ème trimestre 1966

mardi 7 août 2007

Reportage "Kilomètre 600"

Chronique "Des Routes et des Hommes"
par Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

"Journée mécanique et ravitaillement : aux portes de la douane mongole, Élise et Fabien se préparent pour affronter le redoutable désert de Gobi. Entre deux coups de tournevis, une petite pause, le temps de réfléchir pour nous, à ce qu'ils ramènent de Chine."

Source : France Bleu

Au garage...

A une poignée de kilomètres de Jining, Élise et Fabien arrivent enfin à trouver un garage. Place aux investigations pour dénicher les problèmes techniques. Une horde de mécaniciens s'affairent à la tâche. Le ton est enfin plus enjoué.

  • Au garage (03 mn 30 / Élise et Fabien, mardi 7 août 2007)

Ils désiraient de l'aide : l'assistance chinoise répond présent


Vérifications multiples et approfondies

Le sourire est retrouvé, la "vieille dame" retrouve son poult

La "vieille dame" joue des tours

A 400 kilomètres de la frontière mongole, c'est la panne. Une panne récurrente que le boudeux carburateur inflige à Élise et Fabien. Il pleut, la voiture est tractée sur une dizaine de kilomètres par le véhicule des guides chinois, l'humeur est morose...

Sur le vif, leurs impressions :


Allez, du nerf !

lundi 6 août 2007

Les grottes chinoises aux mille bouddhas

Tout au long de la Route de la soie qui traverse le Xinjiang, les passages stratégiques, châteaux, temples, grottes habitées, relais-postaux, anciens tombeaux, et autres tours sont légion.

Les grottes aux mille bouddhas de Kizil et de Baizeklik sont très célèbres pour leurs fresques, et leur style artistique très original provenant de la fusion entre les civilisations chinoise, indienne, et persane. En outre, ces héritages représentent le mode de vie de toutes les nationalités de cette époque-là.

En langue ouïgoure, "Baizeklik" signifie "le flanc de la colline". Ces grottes aux mille bouddhas se situent au nord-est de la ville de Turpan. Elles ont été creusées par l'homme entre les 6ème et 14ème siècles après J-C. Sur les fresques remarquables, les couleurs sont vivantes et les personnages ont l'air en mouvement. C'est dans la continuité du style des grottes de Mogao de la dynastie des Tang. Bien que les fresques aient été en grande partie détruites, les grottes de Baizeklik en conservent une superficie bien préservée d'environ 1200 m2. Elles constituent un trésor artistique unique, sans doute le mieux conservé et le plus représentatif de l'art bouddhique de l'Uighur. C'est un précieux héritage culturel pour la recherche historique et l'art des contrées occidentales.


Et pourtant Bouddha veillait…

Dimanche 5 août, notre troisième journée s’annonçait sous les meilleurs augures. Sous un ciel clair et ensoleillé nous quittions Datong… La vieille Dame, qui la veille s’était découvert une nouvelle jeunesse et avait parcouru plus de 250 kilomètres, nous laissait espérer qu’elle avait enfin trouvé son rythme et s’était remise du décalage horaire.

Confiants, nous décidâmes donc de nous accorder une visite touristique dans les grottes de Yun Jang où plus de 51 000 bouddha résident. Dès les premiers pas sur ce site, l’ambiance nous incitait à la sérénité et à la méditation… Des bouddha par milliers colossaux et miniatures posaient sur nous leur regard bienfaisant.

L’œil bienveillant de Bouddha n’a pas suffit à nous apporter "fortune". Pas moins d’une dizaine de kilomètres plus loin, changement de décor et d’atmosphère… le ciel s’assombrit, les éclairs le déchire et le tonnerre gronde… nous entrons dans une région minière où le charbon s’infiltre… tout est noir, le sol, les murs des habitations, l’air que l’on respire… la vieille dame tousse, suffoque, elle souffre… nous tentons de la soulager en démontant son organe respiratoire (comprenez le carburateur), en le nettoyant et en le remontant en prenant garde à ce que toutes les pièces soient remises et… si possible dans le bon ordre.

Rien n’y fait… les heures tournent, la nuit commence à tomber… le noir qui nous entoure s’intensifie… il nous faut cependant nous résoudre à commettre l’inacceptable : faire tracter la vieille dame par le véhicule de nos chaperons chinois jusqu’au garagiste le plus proche. Journée blanche ou plutôt, journée noire.

Les Pékinois


Reportage "Kilomètre 450"

Chronique "Des Routes et des Hommes"
par Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

"Ce n'était que ça la Chine ? Trois petites étapes et puis s'en va... Bye, bye Beijing... Que ça, tout ça... 450 km de routes et de rencontres... de faux départ, de vrais soucis, de grands bonheurs. Une étape ratée le vendredi, pour cause de célébrité, à peine 30 km parcourus, une envolée, le samedi de 250 km. La panne dimanche... et malgré tout ce soir, le bout de la Chine."

Source : France Bleu

dimanche 5 août 2007

Les premiers kilomètres...

Enfin sortis de l'imposante Pékin, Élise et Fabien roulent vers la Grande Muraille. Ces premiers kilomètres sur les routes serpentées de montagne offrent d'importantes et longues déclinaisons et mettent à rude épreuve la voiture. Les surchauffes se répètent et les arrêts inopinés se multiplient. Il faut être patient, s'adapter au rythme suranné de la "vieille dame".


Premier ravitaillement dans une station chinoise


Du haut de la calandre, le thermomètre impose les arrêts pour laisser refroidir la mécanique

La Grande Muraille se dévoile avec pudeur

L'hommage de Citroën

À peine la cérémonie de départ terminée, qu'Élise et Fabien rencontrent d'autres journalistes et le personnel de Citroën PSA Chine pour rendre hommage au passé de la marque. Accompagnée du dernier modèle C6, la Torpédo pose avec allure - en subtile harmonie avec Élise et Fabien - et illustrera la revue de presse du groupe.


L'impertinente rencontre de la Torpédo et de la C6

Les journalistes et le personnel de Citroën PSA Chine

Le départ de Pékin

Élise et Fabien rencontrent quelques difficultés pour se connecter sur la toile et nous envoyer leurs images. Mais ils ont tout de même trouvé un point de connexion d'où ils nous font part de la liesse de leur cérémonie de départ de Pékin, en présence de Monsieur Nicolas Chapuis, ministre conseiller auprès de l'Ambassadeur de France en Chine.

Fabien en pleine discussion avec Monsieur Chapuis, n°2 de l'Ambassade de France


Présentation du projet et séance photos

La Torpédo aux couleurs de l'expédition

Les derniers préparatifs attirent tous les regards des passants

Illustration de l'amitié franco-chinoise

Les premiers tours de roues sur la place Tienanmen


Traversée de Pékin par la gigantesque avenue Chanjan