"Dès le mardi gras, le comité du journal Le Matin avait inversé le trajet du raid : Paris-Pékin devenait Pékin-Paris, car les voitures devaient être envoyées par mer dans la capitale de la Chine vers le 20 juillet. On considérait comme inopportun d'infliger encore les boues chinoises aux concurrents, à la fin de leur pénible raid. Les terribles défilés qui séparent le Mongolie de Pékin (gorges tellement étroites que les parois arrachaient les charges des chameaux) avaient toujours été considérés comme la partie la plus meurtrière du trajet. Par contraste, la piste ou route de terre qui traversait la Sibérie passait pour relativement facile, bien qu'elle fût très mal entretenue depuis 1899, date où le Transsibérien avait monopolisé presque tout le trafic."
"Les événements prouvèrent que là, comme en bien d'autres points, le comité se montrait trop optimiste. Bien que les pilotes ne s'attendrirent pas à trouver des routes goudronnées dans le désert de Gobi, mainte région de Sibérie était tout simplement vierge de piste et n'offrait guère que de la boue."
"Quant aux conditions atmosphériques elles donnèrent également lieu à beaucoup d'erreurs. Non seulement les pluies chinoises tombèrent six semaines plus tôt qu'on ne l'avait prévu (le jour même du départ de Pékin), mais, en Sibérie, un été d'une pluviosité "sans précédent" empêcha jusqu'aux semailles dans cette région agricole et transforma en cloaque la piste automobile. Les capotes des voitures, qui n'avaient alors aucun pare-brise, furent généralement abandonnées, comme surcharge inutile, et rien ne protégeait les pilotes, à une allure dépassant 8 kilomètres à l'heure. On ne pouvait évidemment tabler sur des certitudes, mais les prévisions auraient pu être plus intelligemment étudiées. Cependant aucun obstacle ne refroidissent les "mordus" de l'automobile. Les inscriptions affluaient."
"Les événements prouvèrent que là, comme en bien d'autres points, le comité se montrait trop optimiste. Bien que les pilotes ne s'attendrirent pas à trouver des routes goudronnées dans le désert de Gobi, mainte région de Sibérie était tout simplement vierge de piste et n'offrait guère que de la boue."
"Quant aux conditions atmosphériques elles donnèrent également lieu à beaucoup d'erreurs. Non seulement les pluies chinoises tombèrent six semaines plus tôt qu'on ne l'avait prévu (le jour même du départ de Pékin), mais, en Sibérie, un été d'une pluviosité "sans précédent" empêcha jusqu'aux semailles dans cette région agricole et transforma en cloaque la piste automobile. Les capotes des voitures, qui n'avaient alors aucun pare-brise, furent généralement abandonnées, comme surcharge inutile, et rien ne protégeait les pilotes, à une allure dépassant 8 kilomètres à l'heure. On ne pouvait évidemment tabler sur des certitudes, mais les prévisions auraient pu être plus intelligemment étudiées. Cependant aucun obstacle ne refroidissent les "mordus" de l'automobile. Les inscriptions affluaient."
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