Il y a 100 ans, les voies de circulation en Chine, extrêmement rustiques et semées d'embuches, n'étaient absolument pas appropriées aux Chi-Cho, dont les poids et les encombrements firent souffrir leur conducteur, mécanicien et porteurs. Dès la sortie de Pékin, les 5 voitures engagées dans l'expédition connurent les pires difficultés à rejoindre les plaines de Mongolie. Tout reposait alors sur la persévérance et l'incroyable entêtement des pilotes, qui mirent à rude épreuve les mécaniques et les hommes.
"La piste, dans la paroi rocheuse, devenait maintenant tellement difficile qu'il fallait s'armer de pioches pour araser le haut des blocs. On dut planter des pitons et y passer des cordes, pour hisser les voitures ; ou parfois, au moyen de leviers, soulever les machines, pour permettre aux roues de passer. Une pente plus douce se présenta, avant des descentes tellement raides que tous les hommes n'étaient pas de trop pour retenir les véhicules. Pour les pilotes qui tenaient le volant, freins serrés, ces moments-là étaient les pires. Souvent les coolies devaient lâcher les cordes ; les voitures échappaient à tout contrôle, au moment même où une précision absolue eût été nécessaire pour éviter que les rochers ne déchirassent quelque organe essentiel."
"La piste, dans la paroi rocheuse, devenait maintenant tellement difficile qu'il fallait s'armer de pioches pour araser le haut des blocs. On dut planter des pitons et y passer des cordes, pour hisser les voitures ; ou parfois, au moyen de leviers, soulever les machines, pour permettre aux roues de passer. Une pente plus douce se présenta, avant des descentes tellement raides que tous les hommes n'étaient pas de trop pour retenir les véhicules. Pour les pilotes qui tenaient le volant, freins serrés, ces moments-là étaient les pires. Souvent les coolies devaient lâcher les cordes ; les voitures échappaient à tout contrôle, au moment même où une précision absolue eût été nécessaire pour éviter que les rochers ne déchirassent quelque organe essentiel."
Guizzardi resta toute la journée penché sur son volant, se sentant défaillir
lorsque le différentiel cognait contre les rochers
lorsque le différentiel cognait contre les rochers
"Le déjeuner terminé, on commença l'ascension de la chaîne des Yean Chan, la seconde des grandes chaînes montagneuses et étagées qu'il fallait gravir avant que les voitures ne pussent enfin rouler sur le plateau de Mongolie. Les cols se resserrèrent et la pente s'accentua. Équipage et porteurs se préparèrent à une lutte plus sévère. Pioches, pelles et leviers entrèrent en action. Il fallait creuser la roche, combler les ornières, soulager la voiture, qui gémissait sur ses ressorts."
"La pente devint un cloaque de boue noire, dans laquelle la voiture s'enfonçait de 30 centimètres. Tout l'équipage se mit aux cordes ; à chaque pas, les hommes arrachaient péniblement leurs bottes de la boue collante. Devant eux s'étendait un champ de paddy, qu'il était impossible de contourner, la voiture s'immobilisa définitivement."
"La pente devint un cloaque de boue noire, dans laquelle la voiture s'enfonçait de 30 centimètres. Tout l'équipage se mit aux cordes ; à chaque pas, les hommes arrachaient péniblement leurs bottes de la boue collante. Devant eux s'étendait un champ de paddy, qu'il était impossible de contourner, la voiture s'immobilisa définitivement."
"L'étroite piste se composait uniquement de rochers pointus et branlants. Ils ne tenaient pas, ne formaient même pas un passage, mais étaient restés là où le fougueux torrent les avait roulés. Les roues se coinçaient entre ces pierres, les déplaçaient, les projetaient contre la boîte de vitesses ; le châssis craquait, comme faussé par ces journées de traction insensée. Les réponses des porteurs aux exhortations du comprador arrivaient étouffées, inarticulées, tel un choeur de drogués. La gorge devenait maintenant un V si étroit que la voiture roulait presque sur champ, les roues de côté se tordant sous son poids. Lorsqu'une pointe de rochers barrait entièrement le passage, il fallait l'attaquer au pic..."
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