"Deux jours plus tard, l'Itala passait la Michika sur un pont. C'était un grand pont de fer, beaucoup plus long que celui qui avait arrêté Borghèse ; un pont qui franchissait la rivière à son point le plus large, tout près du lac. Il reliait de hautes falaises qui s'élevaient au-dessus du fleuve tumultueux. En passant, les Italiens se penchaient pour contempler les eaux jaunes qui bondissaient au-dessous d'eux."
"Ils riaient comme des écoliers en fraude, car ils n'avaient pas construit de pont. Celui-là, ils l'empruntaient, tout simplement au Transsibérien. La voiture cahotait sur les traverses, deux de ses roues circulant entre les rails, et les deux autres plus près du bord que ne l'aurait désiré Borghèse, car presque tous ces ponts étaient dépourvus de parapets. L'allure devenait une sorte de galop lent, très déconcertant pour les pilotes, et propre à faire naître le mal de mer chez leur passager. Car ils emmenaient un passager. C'était un policier qui brandissait un grand drapeau rouge, accessoire nouveau et très nécessaire, car l'homme s'en servait pour arrêter les trains."
"L'idée était née dans la cervelle de Borghèse tandis qu'il parlementait avec le bûcheron, mais il fallut deux jours pour la réaliser. (...) Un télégramme fut immédiatement expédié au gouverneur général de Sibérie, demandant l'autorisation de passer sur la voie. (...) Dans les vingt-quatre heures, l'autorisation souhaitée arriva. Le lendemain matin, l'Itala reprenait la route. Le Prince emportait, comme bagages supplémentaires, deux planches, destinées à faire monter la voiture sur le ballast, et un horaire des trains."
"L'horaire était indispensable, car il fallait prévoir, non seulement les moments pendant lesquels l'automobile pouvait utiliser la voie, mais aussi les voies de garage où elle pourrait se ranger pour laisser passer les convois. (...) Une rampe fut établie au moyen des deux planches et de vieilles traverses ; elle permit à la voiture de grimper sur la voie. Alors commença l'étrange voyage en direction de Moscou."
"Ils riaient comme des écoliers en fraude, car ils n'avaient pas construit de pont. Celui-là, ils l'empruntaient, tout simplement au Transsibérien. La voiture cahotait sur les traverses, deux de ses roues circulant entre les rails, et les deux autres plus près du bord que ne l'aurait désiré Borghèse, car presque tous ces ponts étaient dépourvus de parapets. L'allure devenait une sorte de galop lent, très déconcertant pour les pilotes, et propre à faire naître le mal de mer chez leur passager. Car ils emmenaient un passager. C'était un policier qui brandissait un grand drapeau rouge, accessoire nouveau et très nécessaire, car l'homme s'en servait pour arrêter les trains."
"L'idée était née dans la cervelle de Borghèse tandis qu'il parlementait avec le bûcheron, mais il fallut deux jours pour la réaliser. (...) Un télégramme fut immédiatement expédié au gouverneur général de Sibérie, demandant l'autorisation de passer sur la voie. (...) Dans les vingt-quatre heures, l'autorisation souhaitée arriva. Le lendemain matin, l'Itala reprenait la route. Le Prince emportait, comme bagages supplémentaires, deux planches, destinées à faire monter la voiture sur le ballast, et un horaire des trains."
"L'horaire était indispensable, car il fallait prévoir, non seulement les moments pendant lesquels l'automobile pouvait utiliser la voie, mais aussi les voies de garage où elle pourrait se ranger pour laisser passer les convois. (...) Une rampe fut établie au moyen des deux planches et de vieilles traverses ; elle permit à la voiture de grimper sur la voie. Alors commença l'étrange voyage en direction de Moscou."
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