mercredi 4 juillet 2007

Et pour les bagages ? Vous faites comment ?

Certains de nos amis, qui ont déjà vu la voiture - ils se reconnaîtront sûrement – mais aussi des gens à qui l’on expose le projet, nous demandent souvent et invariablement : "Comment allez-vous faire pour ce qui est des bagages ?" En effet, la voiture est si petite que pour eux, la question est une évidence à laquelle il nous faut évidemment répondre. Cette réponse est toujours la même de notre coté : "On emmène peu de bagages, quelques outils et un stock limité de pièces détachées car le poids est notre ennemi et le manque d’espace son allié…". On voudrait faire autrement, emmener par exemple une garde robe complète ou bien un "atelier roulant" assez fourni pour nous permettre d’envisager des réparations nombreuses que l’on ne le pourrait pas. La place nous est comptée, c’est une certitude. Aussi, on a du s’adapter et faire des choix.

Petite revue de détail en ce qui concerne les "emplacements de libre" car ils ne sont pas légion, ainsi que sur les possibilités offertes.

- Le coffre : il y en a un tout d’abord, contrairement à ce que l’on pense souvent au premier regard. Il est logé dans ce que les réclames Citroën appelaient à l’époque "la pointe de course allongée et pontée". Cet arrière en forme de "cul de poule" (une autre expression consacrée de l’époque, cette fois par les clients citroénistes) abrite en effet un coffre, pas très grand et surtout, d’une forme peu pratique. Néanmoins, celui-ci se trouvant au-dessus des suspensions arrière, il est prévu de le garnir "généreusement". Les quelques pièces détachées comme l’arbre de roue et son écrou, la magnéto de secours, le joint de culasse, les petites pièces de rechanges (chambres à air, boulons et rondelles, goujons, ressorts de soupapes…) ou bien encore le bidon de 2 litres d’huile SAE 140 (utilisable pour le pont et la boîte de vitesse) devraient prendre place dans cet espace restreint. Idem en ce qui concerne le peu de nourriture que l’on emmène.

- Le dessus du coffre : il y a là deux supports forgés pouvant recevoir – c’est annoncé ainsi dans les réclames – une malle. Aussi, à l’instar des premiers clients de la 5 HP, nous allons à notre tour nous munir d’une malle, d’époque s’il vous plait. Pour tout vous dire, on vient de l’acheter sur eBay hier. Ses dimensions sont raisonnables puisqu’elle affiche les honorables mensurations suivantes : 89 cm de long pour 48 cm de hauteur et 45 cm de profondeur. Elle est même dotée d’un plateau de rangement intérieur qui devrait empêcher Elise d’empiéter sur mon espace personnel. Cette malle abritera principalement nos vêtements et tous les articles fragiles comme nos sacs de couchages, le matériel audio et vidéo et l’ordinateur ultra portable qui nous accompagnera sûrement (on en discute encore actuellement et cela fera sûrement l’objet d’un prochain article). Sur cette malle, sera sanglée une bâche et nos rideaux "tous temps" que l’on peut fixer à la capote.

- L’habitacle : à l’intérieur de l’habitacle, vu la taille des assises et le positionnement du changement de vitesse et du frein à main (le seul véritable frein – celui sur lequel on peut compter en cas d’urgence), inutile de prévoir quoique ce soit. L’ensemble de cet espace (c’est un bien grand mot) est donc reservé à l'équipage.

Le montage du porte-bagages

- Le porte-bagages : à l’origine, ne cherchez pas, cet accessoire n’existe pas en standard. Mais voilà, à l’époque déjà, celle des Années Folles, les utilisateurs des 5 HP Citroën, quand ils en ressentaient le besoin, faisaient déjà appel à des artisans pour confectionner et souder une extension métallique directement sur l’arrière du châssis, derrière la fameuse pointe de course, extension qui pouvait servir de porte-bagages. C’est Dominique Laureau, la personne qui s’est occupé de réviser le pont de la voiture ainsi que la boîte de vitesse, qui nous a donné l’idée d’en faire autant. En effet, là encore, pour des raisons de stabilité, il n’est pas envisageable de charger la voiture autrement qu’à l’arrière. Sur plans – et nous en profitons pour les remercier à nouveau ici même – trois amis, Nicolas, Guillaume et Emmanuel, se sont gentiment proposés pour fabriquer ce porte-bagages, le tout en une seule après-midi pluvieuse.

La suspension de la vieille dame étant plutôt ferme, nous n’avons même pas eu besoin d’ajouter une huitième lame de ressort comme la marque aux chevrons le faisait pour les versions utilitaires (recommandées pour 125 kg de charge utile à l’époque). Avec quelques traverses et des crochets ajoutés et soudés par Dominique, ce porte-bagages peut désormais accueillir nos bidons – eux aussi d’époque, c'est entendu. Dans l’ordre, si on doit faire les présentations, il y en a un de type circulaire de 20 litres dédié à l’essence, et deux triangulaires, dont un de 10 litres pour l’huile moteur (minérale SAE 50).

Le porte-bagages monté, avec la plaque d'immatriculation et les feux arrières repositionnés

- Le marche pied gauche : il est peu utilisable en raison du positionnement de la roue de secours. Sur cette dernière sera fixé à l’aide de sangles un pneu de rechange. Néanmoins, un petit espace libre derrière la roue accueille désormais le mini cric Gergovia de 11 cm. Devant, il est prévu de fixer une cale en bois (toujours utile quand on doit stationner en pente).

- Le marche pied droit : il supporte une nourrice, comprenez un petit bidon de 5 litres d’essence, une sorte de "réserve" qui, dans les régions hospitalières et possédant des infrastructures dites normales, nous évite de devoir trimballer 20 litres d’essence à l’arrière en permanence. Devant, sera fixée une boîte à outils (d’époque elle encore) que l’on peut défaire et emporter. On espère ne pas avoir à l’ouvrir trop souvent...

Fabien

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Votre aventure est fascinante, et tous nos voeux de reussite vous acompagnent. Mon epouse se" joint a moi pour vous souhaiter bonne chance et revenez avec pleins de souvenirs et de gens dans la tête.

Bonne route
SD et EYL