samedi 29 septembre 2007

Ils sont enfin arrivés

Il était 18h26, lorsque la silhouette de la "vieille dame" apparu, enfin, Porte de Pantin, au bout de la Nationale 3. Rires et pleurs mélés, joies et peines associées à ce moment fort, ils sont épuisés. Nous les retrouvons en pleine interview dans l'émission de France Bleu, au téléphone, ne pouvant arriver à temps à la Maison de la Radio, pour le direct. Changement de programme et direction le Panthéon où une cinquantaine de personnes attendaient impatiemment.

Cette semaine, quelques reportages seront mis en ligne pour raconter la fin de ce mémorable périple. Un peu de patience, le temps qu'Élise et Fabien retrouvent leurs esprits...

A l'arrache...

La dernière étape de l'expédition reflète l'aventure du Pékin-Paris 2007. Une continuelle lutte contre le temps. Celui qui passe trop vite, qui file à tout va. Le combat contre la mémoire qui s'efface...

A l'heure de la publication de cet article, les Pékinois arrivent à peine à Reims. Autant dire que cette dernière étape se déroule sur le fil du chrono. La "vieille dame" roule sans discontinuer. Élise et Fabien, à tour de rôle. Seront-ils à 17h00 à Paris ? A l'arrache, peut-être !

C'est énergique, vif, plein de suspens. L'aventure concentrée en une seule journée !

vendredi 28 septembre 2007

Au journal du soir...

Journal de 19h00 du vendredi 28 septembre 2007
par Denis Faroud avec Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

Source : France Bleu

Dans ce journal, Anne-Françoise Lyasse revient sur l'épisode de l'invraisemblable rencontre d'Élise et Fabien avec l'Itala que le Prince Scipion Borghèse avait chevauché en 1907. Vous pouvez retrouver l'article de ce voyage dans le temps.

Reportage "La dernière nuit"

Chronique "Des Routes et des Hommes"
par Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

"...Ca rendrait presque muet, la solennité du moment... C'est le tout dernier rendez-vous, la toute dernière chronique du moins. Des rendez-vous, on en a encore beaucoup autour de l'arrivée. Le Pékin-Paris 2007 se termine. Une nuit à Liège, impromptue chez le consul. Un départ au petit matin, avant l'aube pour être sur d'être là à temps, devant la Maison de la Radio. Le Pékin-Paris 2007 se termine, et ça vaut bien une dernière chronique"

Source : France Bleu

Le programme des festivités

L'arrivée officielle du Pékin-Paris 2007 est confirmée demain,
samedi 29 septembre à 17h00, à :

La Maison de la Radio
116 avenue du Président Kennedy - 75016 Paris
en face de la Porte F
(située à l'angle de l'avenue du Président Kennedy et de la rue du Ranelagh)
N'hésitez pas à être un peu en avance, car vers 17h30,
une séance photos aura lieu sur l'Ile aux Cygnes (en allant vers la Statue de la Liberté) dont l'accès se trouve au beau milieu du pont de Grenelle.
De 18h00 à 18h40 environ,
Élise et Fabien seront dans les studios de France Bleu pour une émission spéciale en direct, que nous pourrons écouter autour de la "vieille dame".
De 19h30 à 22h15,
un apéritif sera offert au Pop Corner
16, rue des Bernardins dans le 5e arrondissement.
(accès par la ligne 10, Métro Maubert-Mutualité, ou en voiture par le boulevard Saint-Germain, parking Lagrande ou Saint-Germain. La rue des Bernardins est une petite rue à sens unique qui va de Saint-Nicolas du Chardonnay aux quais de Seine)
A partir de 22h30,
nous irons à pied (5 minutes) au restaurant Le Petit Prince
12 rue Lanneau dans le même arrondissement.
Le menu Pékin-Paris 2007 comporte quatre entrées,
plats et desserts au choix, 1/2 bouteille de vin, et un kir de bienvenue
(33 euros par personne).

jeudi 27 septembre 2007

Les prochains rendez-vous radiophoniques

Voici les émissions, à ne surtout pas manquer, pour tout connaitre de l'aventure Pékin-Paris 2007. A vos agendas !

Émission spéciale en direct par Anne-Françoise Lyasse
le samedi 29 septembre 2007 de 18h00 à 18h40 sur France Bleu

Pour vivre à chaud l'arrivée d'Élise, Fabien et de la "vieille dame" à Paris. Cette émission est relayée par une vingtaine de fréquences locales de France Bleu.


Émission en direct "La Compil" par Evelyne Adam
le lundi 1er octobre 2007 de 21h00 à 22h00 sur France Bleu

Vous pourrez poser toutes vos questions à l'antenne, directement à Élise et Fabien, en composant le numéro suivant (tarif appel local) :
0 810 055 056

Source : France Bleu

A l'heure germanique

Reportage par Cornelius Wüllenkemper - Sabine Géli
Radio France International Allemagne

Le fugace passage à Berlin, hier, a donné l'occasion de revenir sur les tribulations du périple d'Élise et Fabien. Ils ont en effet répondu présent à l'invitation de Cornelius Wüllenkemper et de Sabine Géli, journalistes à Radio France International Allemagne qui ont porté, dès le départ de Pékin, un vif intérêt pour leur aventure.

A tous les germanophones qui nous lisent, cette interview vous est plus particulièrement destinée. C'est aussi une bonne occasion, pour tous les auditeurs, de découvrir le ronronnement original de la "vieille dame" :

Reportage "Kilomètre 11450"

Chronique "Des Routes et des Hommes"
par Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

"Avant-dernier rendez-vous... bientôt le voyage ne continuera plus sur francebleu.com, mais dans nos seuls souvenirs. Élise et Fabien ont rendez-vous samedi à Paris, avec leurs amis, avec vous sur France Bleu à 18h00. Alors, ils ne roulent plus, ils courent... pas question de laisser les bulles s'éventer dans les flutes de champagne. Ils courent... et ils trépignent... On entend que le plus dur, le plus beau est derrière eux... et qu'à présent, c'est le point final qui les motive."

Source : France Bleu

mercredi 26 septembre 2007

Reportage "Kilomètre 11100"

Chronique "Des Routes et des Hommes"
par Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

"Plus que deux pays à traverser avant de toucher au but. Voilà les Pékinois en Allemagne. Passage de la frontière ce matin, direction Berlin. L'une des ville-étapes prévue dans leur projet de départ. Mais comme Moscou ou Saint-Pétersbourg, Berlin doit s'incliner devant une autre réalité : le temps. Quelques photos et puis s'en va... direction Hanovre."

Source : France Bleu

Joie -4 !

Le décompte est maintenant lancé. On vous le dit avec certitude, nos aventuriers roulent vers Paris à prompte allure. Désormais, plus rien ne peut stopper leur élan fougueux. La "vieille dame" s'est même offert, hier, la fierté d'emprunter une portion d'autoroute polonaise. On la croirait siffloter et filer à cloche-pied, l'insouciance adolescente en tête.

Dans son sillon, la fidélité inaltérable des amis russes et lettons les encouragent avec ferveur en signe de fraternité. Les mélodies et les applaudissements se mêlent et résonnent jusqu'à nos oreilles. On ne s'en lasse pas !

Ils arborent maintenant la frontière allemande. Une petite pause est prévue, ce midi, dans les studios de Radio France International, à Berlin, pour partager les récits de leur périple.


Vu l'allure effrénée de leur monture, il est grand temps d'engager les préparatifs de leur arrivée dans notre chère capitale. C'est maintenant officiel, celle-ci est fixée le :

Samedi 29 septembre
à 17h00 à Paris

Nous vous donnerons le lieu de rendez-vous dès que nous aurons obtenu les autorisations nécessaires.

Venez nombreux célébrer la fin de cette éclatante épopée, accueillir les aventuriers et partager leurs premières réactions à chaud. Soyez ponctuels, car dès 18h00, ils seront "réquisitionnés" par France Bleu durant une heure, pour une émission spéciale en direct.


La "vieille dame" trépigne déjà de se voir retrouver
sa ville natale. Elle n'attend plus que vous !


mardi 25 septembre 2007

Reportage "Kilomètre 10850"

Chronique "Des Routes et des Hommes"
par Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

"A peine le temps d'en faire une chronique, et la Pologne est déjà derrière eux. Berlin en ligne de mire, pour une arrivée à Paris, samedi, qui peu à peu s'organise. Les Pékinois ont doublé Poznan, ce qui les met à quelques 1500 km du but. Une paille au regard des 10 850 parcourus. Une paille qui ne doit pas faire oublier les poutres qui jalonnent toujours la route. Vigilance, constance et bonne humeur les accompagnent."

Source : France Bleu

lundi 24 septembre 2007

Épisode suivant...

L'expédition Pékin-Paris 2007 va bientôt toucher à sa fin. Eh, oui ! On espérait bien qu'Élise et Fabien vivent leur rêves jusqu'au bout et bouclent leur périple jusqu'aux pavés parisiens. Mais ce ne sera pas sans un soupçon d'amertume, que de les voir tourner les dernières pages de leurs trépidantes péripéties.

L'aventure ne s'arrête, toutefois, pas si sèchement (après tout, nous nous étions bien trop habitués à vivre des rebondissements épisodiques, pour que nous ne laissions pas le générique de fin se dérouler si vite !). L'aventure se poursuit donc sous une autre forme. Un autre combat. Celui que représente la lutte contre la maladie d'Alzheimer. Depuis l'origine de l'expédition, le projet entrepris par Élise et Fabien, "16 000 kilomètres pour se souvenir", a pour ambition de briser le silence qui règne autour de la maladie. Lever les tabous et favoriser l'expression des familles, plongées dans le désarroi de ce fléau moderne.


Relai de l'aventure de nos Pékinois et à l'heure de la journée mondiale Alzheimer, nous vous annonçons l'ouverture du site Les Portraits de la mémoire. Porte-drapeau de ce combat, Jacqueline, la grand-mère d'Élise, qui offre la sérénité de son visage au tout premier portrait de l'opération. Dans le même temps, ce blog sera enrichi régulièrement d'actualités concernant la maladie.

Nous avons engagé des actions auprès d'associations et de fondations, afin de constituer un patchwork de portraits le plus large possible. Alors, de votre côté, n'hésitez pas à transmettre l'information, à en parler autour de vous et à nous aider à briser le silence.

Reportage "Kilomètre 10200"

Chronique "Des Routes et des Hommes"
par Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

"C'est psychologique, je vous l'accorde, mais passer le cap des 10 000, ça fait un choc. On se redresse. Le cap est allègrement dépassé qui mène nos Pékinois en Pologne. Varsovie comme but du jour. Capital pour espérer rallier Paris dans la semaine, nous conter une dernière fois leurs merveilleuses aventures, et s'effondrer dans un bon lit douillet, bien mérité. Mais il est loin le lit encore, pour les aventuriers de la mémoire : reste quatre à cinq étapes. Aujourd'hui c'est donc une polonaise qui nous attend."

Source : France Bleu

Bonjour camarade !

Nous vous avions déjà fait part du forum "Pékin-Paris 2007-Vive la France !", mis en ligne par notre généreux ami russe, Nikolay. Il a su spontanément mobilisé les troupes d'un réseau de passionnés de vieilles automobiles, dépassant les frontières russes, et apporter de précieuses assistances à Élise et Fabien.

A cette générosité débordante se mèle aujourd'hui une certaine nostalgie. Il aurait voulu pouvoir aider un peu plus, un peu plus loin. Le réseau compte bien quelques collègues en Allemagne et en Suisse, mais l'expédition doit s'achever et la "vieille dame" retrouver sa patrie.

Empli de mélancolie, Nikolay nous offre un ultime cadeau, la chanson des pilotes de l'aéroescadrille de Normandie-Niémen. Un poignant bonjour en signe d'au revoir :


Ô merci, Nikolay, pour ta chaleureuse bienveillance, ton coeur altruiste. Et que soit célébrer à jamais, l'éternelle amitié franco-russe.

dimanche 23 septembre 2007

Confession intime

Je dois le confesser, j’en ai ma claque de la mécanique. Passer des nuits et des jours dans des garages humides et froids. Chercher des clés de 12, de 13 ou de 16 et finalement, ce n’est jamais celle qu’il vous faut. Visser, dévisser des écrous qui n’ont de cesse de vous échapper des mains (et pourtant je ne suis pas gauche). Sans parler de la graisse qui envahit chaque pore de ma peau et de l’essence dont mes vêtements sont imbibés…

Alors je vous l’avoue sans rougir, j’en ai ras le bol de la mécanique. Une fois rentrée à Paris, ce n’est franchement pas cela qui me manquera et si quelqu’un s’avise de me parler mécanique, gare à lui, je pourrais en un tour de clé lui dévisser la tête.

Élise

Une vieille à trois pattes

La pause mécanique qu'Élise et Fabien sont allés chercher dans la capitale lettone, Rïga, n'aura pas été à la hauteur de leurs espérances. Après avoir procéder au changement de la soupape du troisième cylindre, la "vieille dame" ne récupère toujours pas sa puissance d'antan. L'intervention et le savoir-faire de Dimitri et d'Ingmar, contacts du désormais célèbre réseau moscovite, n'auront suffit à lui redonner une vitalité de jeunesse.

Qu'à cela ne tienne, la "vieille dame" et ses passagers en veulent encore ! Ils rouleront, coûte que coûte, même si l'allure frise l'indolence. Leur fierté n'est pas là et c'est tant mieux !

Après un large détour qu'ils ont entrepris depuis Saint-Petersbourg (voir la carte), ils ont enfin rejoint le parcours originel en atteignant, aujourd'hui, Daugavpils, chef-lieu de la province orientale de Latgale, l'une des quatre provinces lettones. Après une nuit calme et confortable dans un motel à une trentaine de kilomètres de la ville, les trois larrons sont repartis ce matin, plein d'entrain, à la poursuite de leur traversée des pays baltes.

Chirurgie mécanique

Petit retour en arrière, à nouveau, cette fois-ci sur l'étape de Saint-Petersbourg, le dimanche 16 septembre :

La situation est critique, notre "vieille dame" est dans un coma profond suite aux méfaits des valdayens. Il nous faut trouver au plus vite des mains expertes, habiles, capables de redonner vie à notre partenaire. Le réseau international des adorateurs de "vieilles dames" se met alors en action, notre contact Andreï de Moscou remue ciel et terre pour nous aider et trouve les chirurgiens de Saint-Petersbourg qui sauront ranimer la "vieille dame". Stass et Philippe s’acharnent pendant deux jours à rendre un semblant de dignité à notre partenaire. Elle peut, grâce à eux, quitter la Russie la tête haute, sur ses quatre roues.

Le bloc opératoire de Saint-Petersbourg


A gauche, Andreï (à Moscou). En haut à droite, Dimitri et Philipp réfléchissent avec l'aide
des documentations techniques. En bas à droite, Stass au travail

Les organes affectées de la "vieille dame" : la culasse et le pont

Stass teste la voiture

Le manque de temps ne leur permet malheureusement pas de panser toutes ses plaies. La "vieille dame" est encore meurtrie, sa guérison complète ne pourra se faire en Russie, il faudra attendre la Lettonie où d’autres chirurgiens très réputés nous attendent. Alors la "vieille dame" serre les dents, tousse, crache… mais avance. Elle le sait, bientôt toutes ses blessures ne seront plus qu’un mauvais souvenir dont elle ne gardera que quelques cicatrices.

La fine équipe des sauveteurs russes

Les Pékinois

Nikolay Alexandrov de Moscou, nous informe que d'autres images de l'étape de Saint-Petersbourg sont disponibles sur des sites russes :

. les photos de Dimitry
. les photos de Alexey Rjazanzew

samedi 22 septembre 2007

Who want to kill the old lady ?

Petit retour en arrière sur l'expérience de Valday en Russie, le vendredi 14 septembre :

Certes notre “vieille dame” est capricieuse, ce défaut personne ne peut le contester. Elle a su nous le prouver à maintes reprises, mais jamais nous ne saurions lui en tenir rigueur ou garder quelques rancunes à son égard.

A cette heure, il nous est toujours aussi difficile d’accepter l’inacceptable, qu’un groupe d’individus armés de clés en ait voulu à la "vieille dame" au point de vouloir l’assassiner, nous dépasse, nous étonne et nous attriste profondément. Les accusations publiques que nous formulons aujourd’hui ne sont pas gratuites, nous avons en notre possession des preuves irréfutables. Des personnes mal intentionnées ont bel et bien voulu écourter les jours de notre partenaire.

. Les coupables :
les valdayens

. Leur signe distinctif :
tous portent une veste verte où figurent en lettres jaunes le nom de leur secte

. Leur obsession :
faire disparaître les "vielles dames" de la surface de la terre

La "séance de torture"

Cette secte valdayenne n’hésite pas à mettre tous les moyens en leur possession pour atteindre son objectif et exterminer les "vieilles dames". En effet, trois de ses membres se sont acharnés pendant une journée et une nuit jusqu’à ce que notre partenaire expire son dernier souffle. Nous les avons vus à l’œuvre, pauvres spectateurs de cette mise à mort préméditée. Leur technique est simple et efficace : saboter l’ensemble des organes vitaux des "vieilles dames" et pour finir, le coup de grâce, percer leur cœur à l’aide d’un foret.

Le sabotage en cours

Tous ces sévices n’ont cependant pas eu raison de notre partenaire qui a su résister et faire preuve de courage. Notre petite futée s’est fait passer pour cliniquement morte de façon à ce que les valdayens cessent leur séance de torture et que nous l’emmenions loin, bien loin du pays des tueurs de "vieilles dames".

Les Pékinois.

PS1 : coût de la mise à mort facturé par la secte 300 euros (que nous avons refusé de payer).

PS2 : si votre route vous amène un jour à Valday… surtout ne vous y arrêtez pas… ignorez et poursuivez votre chemin.


vendredi 21 septembre 2007

Paradis russe

En Russie, quand on dit au revoir à "un étranger", on y met les formes semble-t-il. On a beau quitter le pays à la va vite, rouler en direction de la frontière sans même se retourner, avec une pointe d’amertume de ne pas avoir eu le temps de plus en profiter, de mieux le découvrir aussi, la Russie, pas rancunière, nous livre un dernier cadeau par le biais de la radio. Certes, ce style de musique n’est pas celui dont nous nous abreuvons en général, mais à ce moment-là, comment dire, ce fut presque agréable d’entendre la voix fluette de l’oiseau Vanessa. Comme quoi, en voyage, un pays vous manque et tout parait dépeuplé…

  • Paradis russe (01 mn 18 / Élise et Fabien, lundi 17 septembre 2007)

Les Pékinois

La "vieille dame" est une s…

Le dernier voyage de la "vieille malle"

Petit flashback pour se souvenir d’une partenaire, la quatrième, celle dont on ne parlait jamais ou presque, celle surtout, qui au beau milieu du projet, a eu l’audace de nous lâcher. C’est tout du moins ce que certains, parmi les moins informés, osent chuchoter… A dire vrai, pour notre part, nous ne sommes plus sûrs de rien. Banal accident ? Règlement de compte ? Odieuse tentative pour nous nuire ? Tout est possible ! Qui nous dit en effet que la troisième partenaire, celle à qui l’on pense souvent quand on dit "Elle", la désormais célèbre et non moins acariâtre "vieille dame", n’est pas à l’origine de la mise à l’écart de l’autre "vieillerie" du projet.

Car après tout, c’était son rôle de la porter sur son dos jour après jour. C’était sa mission de l’emmener, elle aussi, à bon port. C’était sa responsabilité de la tenir, fermement maintenue par ses sangles chinoises, juchée sur son arrière et ballottée en tous sens, subissant comme nous, toutes les aspérités de la route. Notre quatrième partenaire n’est plus, c’est acquis. Cette "vieille malle" affichait des mensurations enviables — un 89 / 48 / 45 — qui ont pu (du ?) déplaire à notre "vieille dame". Rencontrée comme beaucoup d’autres accessoires sur eBay, elle est la première a lâcher prise. Du coup, on s’interroge. Pire, nous imaginons cet assassinat comme parfois nous pressentons le pire, avec une certitude qui ne laisse que peu de place au facteur malchance. Les indices sont troublants et les griefs de l’accusée à la victime faciles à cerner. Plus nous y réfléchissons, plus nous suspectons notre monture. Le mode opératoire ne laisse que peu de doute quant à sa culpabilité : froidement, elle a simplement laissée choir sur la chaussée son infortunée compagne. Depuis, inutile de le préciser, même ses soit-disant "copains", les bidons, sont terrifiés à l’idée d’être abandonnés à même la chaussée… comme nous, ils s’accrochent, espérant revoir Paris, allant jusqu’à se retenir de fuir, de peur d’être remarqués.

Même "Micro Gergovia", le mini cric qui, malgré sa fixation par quatre vis de treize au marche-pied, tremble parfois, la tête rentrée dans les épaules comme pour se faire le plus petit possible. La disparition du bouchon de réservoir en Mongolie aurait du nous mettre sur la piste : la "vieille dame" n’aime pas qu’on lui fasse de l’ombre. Qu’on se le dise !


Les Pékinois

Nul objet contenu dans la malle n'est épargné

Le récit de l'expédition de 1907 a bien souffert

Troisième de cordée

Revenons un peu en arrière, lorsque Élise et Fabien parcouraient encore le territoire russe, le vendredi 17 septembre dernier :

C’est désormais une tradition. Durant chaque remorquage, nous prenons le temps d’enregistrer nos impressions. Cela faisait longtemps, et à dire vrai, nous espérions ne plus avoir à revivre pareille expérience. Raté !

Les Pékinois

La vis manquante (en rouge) sur la troisième bielle. Au passage, celle-ci a arraché 2 des augets
(en orange) qui ont pour fonction de faire remonter l'huile et de lubrifier le vilebrequin et les bielles

Les 2 augets arrachées et la vis coupée en deux, retrouvées dans le fond du carter

jeudi 20 septembre 2007

Reportage "Kilomètre 9650"

Chronique "Des Routes et des Hommes"
par Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

"Le moral est au beau fixe. L'Estonie qui n'inspirait guère nos Pékinois hier est derrière eux. La vieille dame, bon an mal an, a eu la force de les emmener chez leur nouvel ami. Le énième contact de cette smala de fous de vieilles voitures. Demain, elle a rendez-vous chez son docteur letton."

Source : France Bleu

mercredi 19 septembre 2007

Reportage "Kilomètre 9400"

Chronique "Des Routes et des Hommes"
par Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

"Elle crache, tousse, peine... mais ne romp pas la Dame... plus vaillante que vieille, à l'usure, finalement. Sur trois pattes, elle parvient quand même à mener petit à petit nos Pékinois au sud de l'Estonie, vers la frontière lettone. Là, si tout va bien, la merveilleuse "vieille dame connection" devrait une fois de plus fonctionner..."

  • Kilomètre 9400 (03 mn 42 / France Bleu, mercredi 19 septembre 2007 - 22h05)
Source : France Bleu

mardi 18 septembre 2007

Reportage "La pause européenne"

Chronique "Des Routes et des Hommes"
par Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

"Les voilà donc en Europe... nos Pékinois. A nos portes en quelque sorte... 150 kilomètres plus loin qu'hier, mais 150 kilomètres qui changent tout. Élise et Fabien sont à nos portes, chez nous, chez eux et retrouvent ce qui leur a fait le plus cruellement défaut en Russie : du temps. Prendre le temps, de dormir d'abord, ils en ont bien besoin, et de réfléchir aussi aux différentes options qui se présentent à eux.

La "vieille dame" roule, mais elle est épuisée... faut-il la risquer encore sur les 2700 kilomètres qui restent avant Paris ou bien la pousser jusqu'à Riga pour lui rendre sa jeunesse ? C'est le dilemne du jour, à Narva... ville frontière, ville carrefour. Il faut cette fois prendre le bon chemin..."

Source : France Bleu

Spassibo bolchoïe !!!

Une fois n'est pas coutume, nous écrivons directement – sans passer par François, notre indispensable relais — et ce, dans le but évident de donner des nouvelles de "première main". Surtout, nous voulons remercier une fois encore, sans attendre plus longtemps et par écrit cette fois-ci, tous ceux qui ont fait le maximum pour que l'on reparte sur nos quatre roues. Et quel maximum !!! Nous n’en revenons toujours pas !!! Nous qui sommes habitué à nous débrouiller comme on peut, avec nos maigres talents de mécaniciens, le tout, au hasard des rencontres, cette fois encore, nous pouvons dire que nous sommes pour le moins émerveillés de l’attention dont nous avons fait l’objet, la "vieille dame" et nous-même !

Qu’ils se nomment Andrey, Philipp, Dimitry ou bien encore Stanislas, Sergueï ou bien Alexy (sans oublier tous ceux dont nous ne connaissons malheureusement pas les prénoms…), nous leur devons à tous une fière chandelle. Dans des temps record, ces passionnés de mécaniques anciennes ont su redonner à la "vieille dame" assez de souffle pour que cette dernière envisage de passer seule, sans l’aide de personne, toussant et crachant mais non moins bravement, la frontière russo-estonienne.

Pour résumer les derniers évènements depuis Moscou, il va nous falloir du temps et plusieurs articles. On aura donc l’occasion d’y revenir plus longuement très bientôt. Ce soir, nous avons quitté Saint-Peterbourg sur le coup des vingt heures à bord d’un camion plateau affrété pour l’occasion. Ce n’est que trois heures plus tard, que nous nous sommes présenté au poste frontière de Narva, à quelques 140 kilomètres de là. Les douanes étant ouvertes 24 heures sur 24 à ce poste, nous nous sommes donc présenté à la frontière russe 45 minutes uniquement avant l’expiration de nos délais. Si le passage entre la Mongolie et la Russie nous avait demandé une journée entière, il y a un mois de cela, cette fois-ci, en 35 minutes, l’ensemble des formalités furent complétées. Minuit n’était pas encore passé que nous foulions déjà le sol européen. Comme quoi, il est visiblement plus facile de sortir de Russie que d’y entrer, c’est désormais une certitude.

Nous sommes maintenant à Narva pour la nuit, en Estonie donc mais déjà, il nous faut vous l’avouer, nous savons que la Russie va sûrement nous manquer ces prochains jours. Même si, sur bien des aspects, elle n’est pas le pays le plus simple à traverser, elle a su offrir à ceux qui souhaitent et aiment recevoir, des trésors de bienveillance et de générosité.

Qu’ajouter d’autre donc à part un sincère "Spassibo bolchoïe" à toutes celles et ceux qui nous ont aidé, pour la beauté du geste et parce qu’ici, en Russie, la solidarité existe encore ? Rien… enfin si ! Une dernière chose : nous qui avons choisi de faire de la mémoire (Pékin-Paris 1907 et la lutte contre la maladie d’Alzheimer) le point central de notre projet, une chose est sûre, nous n’oublierons pas…

Les Pékinois

lundi 17 septembre 2007

Adieu la Russie

En fin d'après-midi, Élise et Fabien ont quitté à regret la "famille d'adoption" russe qui les a reçu avec tant de gentillesse et de dévouement. Malgré tout le réconfort et l'espoir que ces inespérées rencontres leur ont apporté, le bilan de cette journée de mécanique n'est malheureusement pas vraiment satisfaisant.

Tout d'abord, le pont de la "vieille dame". La fixation du pont était à nouveau "fracturé". Il aura fallu débourser quelques 3000 roubles (plus de 80 euros) pour effectuer la soudure de la fixation en aluminium du pont. Espérons qu'elle tiendra pour la suite du parcours.

En ce qui concerne le moteur, le problème est beaucoup plus délicat et est loin d'être résolu. Les réparations entreprises vendredi dernier à Valday, n'ont fait qu'aggraver l'avarie d'origine concernant l'une des bielles. Toute l'équipe russe s'est pourtant acharnée à trouver une solution pour ressusciter le coeur de la "vieille", en vain. Désormais, le moteur tourne, mais sur 3 pistons seulement. Durant les prochains kilomètres, la "vieille dame" sera vite essouflée et surtout manquera de puissance. La vitesse de pointe ne dépassera pas les 35 kilomètres par heure ; les temps de parcours risquent de sacrément s'allonger.

Pour l'heure, Élise, Fabien et la "vieille dame" chevauchent leur camion de dépannage et se dirigent vers la frontière russe. 150 kilomètres pour rejoindre, au plus court, l'Europe. Le prochain pays traversé ne sera donc pas la Lettonie, comme prévu, mais l'Estonie. Ils seront ce soir à Narva, après les formalités douanières qu'ils espèrent pas trop longues, pour prendre enfin quelques heures de repos.

Soyez les bienvenus en Europe.

Reportage "Saint-Petersbourg"

Chronique "Des Routes et des Hommes"
par Anne-Françoise Lyasse - France Bleu

"Ce soir, minuit, Élise et Fabien n'ont plus le droit de rester en Russie... Les visas encore et toujours. Cette fois, ils ont prévu, prêts à passer la frontière à Narva, en Estonie. Il n'y a que 140 kilomètres... mais c'est un gouffre vu l'état de la vieille dame. Ils passeront vraisemblablement tout trois en camion, pour être sûrs de dormir en Europe. Et là enfin, se reposer, se réparer, et repartir, après un week-end plus que mouvementé. Vous connaissez la loi de Murphy ? La voici en 3 minutes 30..."

Source : France Bleu

Élise et la mécanique

Notre correspondant Nikolay, nous fait part d'une petite séquence réalisée par Dimitri. On assiste à un cours de mécanique, sur le vif, concocté par Philipp. Élise s'interroge, Fabien grignote. Pas simple de se comprendre. Les investigations continuent...

Passage au bloc opératoire

Au terme de cette journée dominicale, le pronostic des "médecins" reste très réservé. Ce n'est pourtant pas la persévérance ni le savoir-faire qui manquaient aujourd'hui, au beau milieu de la banlieue de Saint-Petersbourg. Philipp et Dimitri, spécialistes des vieux tacots, n'ont pas ménagé leur peine, depuis l'aube du jour, pour refaire battre le coeur de la "vieille dame".

On peut même dire qu'ils se sont considérablement investis pour venir en aide à Élise et Fabien. Levés très tôt suite à l'appel à l'aide de leur ami Andrey de Moscou, ils se sont obstinés, tout le jour durant, à rechercher l'origine des problèmes de la voiture. Ils ont démonté la totalité du moteur et découvert de l'eau dans les culasses. Le joint de culasse aurait-il perdu son étanchéité ? Le nettoyage complet du moteur est alors entrepris. Les spécialistes doutent quant à l'origine du refus du moteur à ronronner. L'eau ne peut être la seule responsable. Plutôt un symptome !

Dimitri et Philipp s'acharnent à trouver les causes de la panne

Pour les néophytes en mécanique, il y a de quoi rester dubitatif !

- Vers 18h00, heure locale, le moteur est remonté consciencieusement afin de conserver une parfaite étanchéité des organes internes.
- Vers 19h00, test des bougies : les étincelles paraissent bien faiblardes. Puis, vérification du fonctionnement de la magnéto (pièce vitale dont les aventuriers de 1907 prenait le plus grand soin, en la protégeant des agressions extérieures que représentent la poussière et particulièrement l'eau).
- Vers 22h00, la nuit tombent sur la ville et la voiture est emmenée dans le garage pour la poursuite des investigations. Les essais se multiplient sans relâche et continuent encore à l'heure de l'édition de cet article.

Les russes ont pris le relais, Élise et Fabien s'effondrent !
Crédit images : Nikolay Alexandrow


Cet épisode de l'aventure est une nouvelle occasion de rencontrer des hommes débordants de bonne volonté, qui s'investissent sans compter, au nom d'aucune exigence ni gloire, si ce n'est la passion. Ils sont les héros de cette fabuleuse épopée, au même titre qu'Élise et Fabien.

Nikolay Alexandrow

A la lecture des commentaires, vous aurez aussi découvert Nikolay Alexandrow de Moscou, ce "jeune homme" de 60 balais, journaliste-reporter devenu notre correspondant pour l'occasion, qui nous procure des nouvelles régulières sur le blog, via un traducteur en ligne quelque peu approximatif, et nous offre les images contenues dans cet article. Il n'a pas hésité à conter l'histoire du jour, sur un forum automobile russe, avec pour cri de joie, un vibrant "VIVE LA FRANCE!".

Au nom de leur formidable énergie et de leur chaleureuse générosité,

тысяча благодарностей
Andrey, Dimitri, Nikolay & Philipp

dimanche 16 septembre 2007

L'accueil de "La Venise du Nord"

L'aube de "La Venise du Nord" se dévoile fraîchement. Source image

Elle est glaciale, cette arrivée nocturne : impensable découverte de Saint-Petersbourg, au bout de la nuit ! Délaissés de leur malle, de leurs vêtements et de nombreux autres objets divers, les duvets détrempés, Élise et Fabien clôturent leur nuit blanche, chargés d'une certaine amertume. Plombant leur errance, ils attendent plus de 3 heures le rendez-vous avec leur contact, qui s'éveille à leur rescousse.

Contraste saisissant : au petit matin, ils ne sont plus seuls. Philipp les accueille avec une chaleur réconfortante. Toute l'âme russe en un seul geste. Dans la foulée, ils se mettent rapidement à l'ouvrage. Démonter à nouveau la "blessée", définir l'avarie et essayer de réparer avec les outils et les pièces de l'atelier. La "vieille dame" a beaucoup donné, elle n'en attend pas moins de ses secouristes.

Ils le savent, ce dimanche ne ressemblera pas aux autres.

Conserver son autonomie de route ou se résigner à être assisté ? Poursuive le parcours par la Lettonie ou par l'Estonie ?

Résister ou lâcher prise ?

samedi 15 septembre 2007

Ou comment se faire la malle ?

Une fois n'est pas coutume, Élise et Fabien roulent de nuit ; la "vieille dame" ballottée sur son camion de secours. L'invraisemblable chevauchée s'est lancée en fin de journée, à une vitesse peu commune, à la conquête de Saint-Petersbourg. Avec certitude, il faut aller vite. Vite se faire la malle !

En pleine nuit, alors que la camion vibrait de sa belle allure, une sangle de cuir céda. La seule, l'unique, celle qui scellait la vieille malle à la "vieille dame". La bande de cuir libéra son colis qui s'éventra avec fracas sur le bitume. Enrôlée par la vitesse, la caisse, disloquée, dispersa son contenu en une curieuse trainée d'intimités. Les aventuriers sont à nue !

Soudaine surprise en guise d'épreuve ? Fidèle marque de leur passage ?

Assurément, un indéfectible souvenir, au recueil de leurs tribulations.

Le pas de course moscovite

Ils n'auront vraiment pas vu grand chose de Moscou. Des bouchons à n'en plus finir, partout dans l'agglomération. Le Kremlin et la Place Rouge, interdits d'accès, monopolisés par des célébrations locales. Une pause au Café Pouchkine, courte escapade dans le monde de l'amour et de la poésie.

Le Café Pouchkine de Moscou, un décor au carrefour des cultures russe et française. Source image

Guère plus d'arrêts. Si ce n'est le fin fond d'un garage, un de plus. Cette fois-ci, celui d'Andrey, féru de voitures anciennes, qui n'hésita pas à se plonger dans quelques prévenantes réparations. On lui doit aussi les quelques images ci-dessous, qu'il publia dans un forum russe, dédié à l'automobile.

En somme, une escale moscovite qui porte bien son nom, bien trop rapide et frustrante à souhait, pour tout voyageur digne de ce nom.

Les trépidations de la "vieille dame" dans la jungle moscovite. Source images

Merci Andrey pour ton attention bienveillante

"L'aimant à sympathie" en pleine action