samedi 1 septembre 2007

Célébration nationale 2007

Le site Culture.fr, patronné par le Ministère de la Culture et de la Communication, publie un article extrait de l'ouvrage papier publié sous l'autorité scientifique du Haut comité des Célébrations nationales, consacré aux anniversaires inscrits chaque année parmi les célébrations nationales :

Premier raid automobile
Pékin-Paris, 10 juin – 10 août 1907

"Le chemin est un peu moins rude immédiatement après la Grande muraille"
dans Pékin-Paris automobile en quatre-vingts jours par Jean du Taillis, nov. 1907
© Leemage

Du fait de leur succès et de leur retentissement publicitaire savamment orchestrés, les croisières automobiles africaines et asiatiques Citroën ("Noire" en 1924, et "Jaune" en 1931) ont éclipsé les toutes premières tentatives de circulation autour du monde parmi lesquelles le Pékin-Paris de 1907.

Moyennant 2 000 francs d’inscription, cinq concurrents prirent donc, à Pékin, le 10 juin de cette année-là, le départ de ce qui peut être tenu pour le premier raid automobile intercontinental de l’histoire ; en 1905, une Rover avait toutefois tenté un trajet Coventry-Constantinople et, un peu auparavant, l’Américain Charles J. Glidden sur Napier avait été le premier conducteur transcontinental de l’histoire.

En termes pratiques, les véhicules avaient été transférés en Asie à bord du navire l’Océanien de la Compagnie des messageries maritimes jusqu’à Shangaï. Ensuite, maintes difficultés diplomatiques avaient dû être surmontées. L’échec, de ce point de vue, d’une tentative de reproduction de ce raid en 1991 en dit long sur l’exploit que cela représenta à l’époque…

S’étaient élancées en direction de la place du Trône à Paris une Itala, pilotée par le prince Scipion Borghèse, qui l’emporta finalement, 16 000 kilomètres et 60 jours plus tard (un véhicule de cette marque avait été engagé dans le premier Grand Prix de l’Automobile Club de France en 1906), deux de Dion-Bouton, conduites par Cormier et Collignon qui, ayant évolué "avec régularité", furent également à l’arrivée vingt jours plus tard. Une Spyker (marque hollandaise) et un tricycle "Mototri Contal", qui eux n’arrivèrent pas, s’étaient aussi alignés.

Cette épreuve, lointain ancêtre des rallyes-raids contemporains, bénéficia d’une médiatisation considérable propre aux premiers exploits sportifs automobiles dont Paris, cœur de la dynamique mondiale de l’automobilisme, était le dénominateur géographique commun. Le journal de la capitale, Le Matin, en fut d’ailleurs l’organisateur et ses reporters globe-trotters accompagnèrent de leur plume, pour un public curieux du genre des "voyages illustrés", les tours de roue des participants, transformant aussitôt le parcours en épopée d’anthologie. À travers des terrains variés et des contrées hostiles, "demi-barbares" disait-on fort d’une bonne conscience occidentale – désert de Gobi, Sibérie, Oural, etc. – l’auto passa, donnant l’occasion de nombreux clichés dont l’exotisme rappelait les vues d’Albert Kahn.

À la veille de mutations décisives dans le monde de la production, – en 1908 sortit aux États-Unis la Ford T –, "Pékin-Paris a démontré que le progrès avait désormais à sa disposition un instrument d’une incomparable puissance, sur lequel il pouvait infailliblement compter" notait avec raison Jean du Taillis. À partir de cette date, la révolution automobile justifia plus que jamais son nom et les mêmes recettes furent réemployées en 1908 avec la "course" Paris-New-York. Un siècle après, il est à remarquer qu’une ironie de l’histoire spectaculaire fait de la Chine l’un des marchés émergents les plus dynamiques pour l’industrie automobile alors que l’objet lui-même y était encore inconnu lorsque ces pionniers s’y aventurèrent.

Mathieu Flonneau
Maître de conférences en histoire contemporaine
université Paris-I Panthéon-Sorbonne

Célébrations nationales 2007
Texte publié sous l'autorité scientifique du Haut comité des Célébrations nationales, placé sous la présidence de Jean Leclant, secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Renseignements auprès de la direction des Archives de France : 01 40 27 62 01

Bibliographie :

  • L. BARZINI, "Le voyage du prince Scipion Borghèse, de Pékin à Paris en automobile", Le tour du monde, tome XIV, n° 1, 4 janv. 1908.
  • J. DU TAILLIS, Pékin-Paris automobile en quatre-vingts jours, préface de G. Leroux, Paris, F. Juven, 1907.
  • A. ANDREWS, La course Pékin-Paris, 1907, Paris, Plon, 1966.
  • M. FLONNEAU, Paris et l’automobile au XXe siècle. Un siècle de passions, Paris, Hachette, 2005.
  • M. FLONNEAU, avec J.-Fr. DOULET, Paris-Pékin : civiliser l’automobile, Paris, Descartes et Cie, 2003.
  • J. ROUSSEAU, M. IATCA, Histoire mondiale de l’automobile, Paris, Hachette, 1958.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

bjr les chauffeurs du Diamnche, Ca roule? En tout cas, c'est tt ce qu'on peut vs souhaiter!!!
Ce week-end, ds le nord de la France, c'est la fête!
la braderie pour Lille, et, et, et, ... la fête de l'andouille à Aire. Je suis sûre que ça vs fera saliver!
Bon Dimanche à vous, essayez de nous faire parvenir un peu de chaleur parce que le tps chez n'est ps top!
Gros bisous NINIE.

Anonyme a dit…

et bien bonjour a vous deux vous roulez roulez et c est bien pour les visas nous esperons que ca va s arranger le temps ici n est pas trop chaud mais ca va on s habitue on a pas le choix j espere que vs avez moins chaud moi qui croyais qu en russie il faisait tres froid vendredi ce n etait pas le cas d apres fabien qui ns l esperons retrouve son enthousiasme gros bisous en attendant des nouvelles demain soir car les heures sur france bleue sont changees mais fideles nous sommes fideles nous restons gros bisous et bonne journee frederique et gilbert

Anonyme a dit…

Slt à tous les 3!
Comme l'a dit Ninie c'était la fête des moules ce week-end mais nous avons préféré aller faire un tour au meeting aérien à l'aérodrome de Lens-Bénifontaine. Nous avons vu voler plein de coucous du genre de ceux que vous avez pu voir, c'était sympa. Et comme d'hab: vous le temps chaud, nous le temps sibérien!!
Zoé est préssée de faire sa rentrée demain et nous nous sommes pressés de la votre de rentrée!!
Et comme tonton l'a dit, je suis sûre que d'Irlande mamie fera une ch'tite prière au Dieu des visas!! Mais non mamie ce n'est pas du blasphème!!
Allez courage! nous sommes avec vous!!

Anonyme a dit…

Il y a ceux qui partent. Il y a ceux qui restent : base arrière, médias, Administration(s), famille, amis, inconnus...
Sans ceux qui restent, ceux qui partent seraient bien seuls. Sans ceux qui partent, ceux qui restent ne serviraient de rien.
Merci de mettre en évidence les liens qui nous unissent : un peu d'espoir dans ce monde fou !

Anonyme a dit…

Qu'avez vs fait , le gouvernement et les médias ne parlent plus que de la maladie d'Alzheimer.
vous n'avez pas été cités, ms il s'agit ss doute d'un oubli.
Chacun également devient philosophe. Concernant les visas pas d'inquiètude, si vs les obtenes, par contre si vs n'y parvenez pas, s'inquiéter, n'aura pas été utile.
On croise qd même ls doigts.